Il y a une bonne vingtaine d'années, j'étais alors un jeune commercial.Je travaillais principalement sur l'ouest de la région parisienne.A l'occasion d'un déplacement en ce début d'été, la tuile. Mon pneu crève. Pfff. Je suis en rase campagne.Bon. C'est pas grave. L'affaire d'une demi-heure le temps de changer ma roue. Faut juste pas me crader ; j'ai encore un rendez-vous pour finir cette après-midi.Holà. Pas de roue de secours. Juste un kit de réparation. On fera avec. En allant voir en détail ma roue je m'aperçois que l'entaille est large. Je ne pourrai jamais réparer ça. Pas grave, je prend mon téléphone pour appeler l'assistance et....Pas de réseau (et oui, nous sommes au début des années 2000), je suis en pleine cambrousse.Ça s'annonce mal. Pas moyen de me faire dépanner, ni de prévenir mon prochain client de mon retard.Je suis depuis un petit quart d'heure sur cette petite route et n'ai vu passé personne.Je met mes feux de détresse ; une âme charitable s'arrêtera peut être. Un bon moment plus tard, une camionnette passe. Je fais signe, le conducteur me calcule même pas. Je sens que ça va être long.Le temps passe, il fait chaud. J'essaie de mettre l'autoradio, pour tuer un peu le temps, mais la réception n'est pas géniale.Décidément. Je les enchaîne aujourd'hui !!Il doit se passer environ une bonne heure et demi, tout occupé à mon ennui et ma déprime, quand une voiture s'arrête à ma hauteur."Vous êtes en panne ?"Une petite 306 rouge est à ma hauteur. Une voix féminine, mais je n'ai pas vu de qui il s'agit. Je me redresse sur mon siège et sors de ma clio."Bonjour madame. Oui, j'ai un pneu crevé, pas de roue de secours et pas de réseau.""Ah oui, ici c'est la campagne !" Sourit elle."Vous voulez que je vous dépose au prochain village ?""Volontiers"Le temps de verrouiller ma voiture,prendre ma sacoche d'ordinateur, et je m'installe dans la 306 de ma sauveteuse.Elle démarre. Elle s'excuse "désolée, la voiture est en pagagaille" derrière, un siège enfant et un rehausseur, quelques jouets éparpillés. Sur le tableau de bord, une tétine, quelques emballages de bonbons et gâteaux. Ma conductrice est une charmante trentenaire, aux cheveux châtain clairs coupés en carré, aux bonnes joues rondes et aux lèvres pulpeuses. Elle porte une robe légère à fleurs. Son décolleté laisse augurer quelques rondeurs délicieuses.J'engage la conversation "heureusement que vous vous êtes arrêtée, ça commençait à devenir long"."Oui, c'est peu fréquenté ici. Vous alliez où comme ça ?""A coté d'Epernon, j'ai un rendez-vous avec un client là-bas, mais maintenant je suis en retard, et je n'ai pas pu le prévenir""Ah, oui, vous n'êtes pas rendu""Encore merci de vous être arrêtée"Nous poursuivons notre conversation, en parlant de choses et d'autres.A un moment donné, je remarque un petit détail ; je ne me souvenais pas que son décolleté était si ouvert. On dirait qu'un bouton a été ouvert. Nous roulons depuis un bon quart d'heure maintenant. J'insiste ""Encore merci de vous être arrêtée""C'est normal, il faut s'aider de temps en temps. Mais je pense à une chose....comme vous êtes vraiment en retard, vous pourriez peut-être me rendre un petit service ""Euh oui " un peu surprisA ma surprise, elle quitte la route et s'engage dans un chemin de terre. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? ...

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