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lr serveur de la plage

Publié par : vertgalant le 15/04/2023

Le serveur de la plageJ’étais à présent bien fixé sur mes choix. Je m’étais séparé de ma femme et Patrick, c’est sûr, en était pour quelque chose. Je m’étais installé dans le centre de Montpellier dans un deux-pièces qui m’offrait l’avantage de faire quasiment tout à pied.J’étais libre et je crois que j’utilisais correctement ma liberté et ma solitude. Lorsque l’envie me prenait, j’allais au sauna. Je reconnais que l’envie me prenez de plus en plus souvent, au début c’était une fois par semaine puis deux. Je n’en étais pas arrivé à m’y rendre tous les jours, mais j’étais de plus en plus avide de sexe. Cependant, ce que je n’avais pas encore fait, c’était draguer un homme. Jusqu’à maintenant toutes mes aventures sexuelles s’étaient déroulées, soit dans des endroits où Patrick m’avait entraîné, soit au sauna. J’avais décidé de prendre quinze jours de vacances dans une île touristique. C’est comme ça que j’ai rencontré Maxence. Il était serveur dans un restaurant de plage et à plusieurs reprises, j’étais venu boire un verre entre deux bains.Il devait avoir trente-cinq ans et mes soixante- huit ans me mettaient à l’abri d’une quelconque tentation de sa part. Je le trouvais pas mal, grand, athlétique, souriant et je n’avais pas un seul instant envisagé qu’une aventure aurait pu survenir entre lui et moi. Je le regardais avec insistance et je me surpris à le désirer. C’était nouveau. Mes envies, mes désirs, je les réservais dans les endroits appropriés. En dehors, je donnais l’apparence d’un bon hétéro. À force de venir boire un verre, j’observais qu’il restait davantage à ma table, s’attardant pour causer un peu. Je tentais de rallonger sa présence par des questions. J’appris qu’il était célibataire et vivait dans un studio pour l’été. Une nuit, je fis un rêve érotique ou je me trouvais le caressant. Je me réveillais, transpirant, la queue raide. Je pris conscience que ce type me travaillait l’esprit. Deux jours plus tard, je retournais boire, entre deux baignades, un jus de fruits ; ananas gingembre. L’idée reçue sur le gingembre me valut quelques allusions. Je l’écoutais parler en fixant ses yeux bleus, ils me semblaient translucides. Je dus le mettre mal à l’aise, car il baissa les yeux et m’abandonna pour une autre table. Lorsqu’il repassa, j’en profitais pour lui demander ses jours de repos.Lorsqu’il revint pour encaisser je lui lançais :— Ça vous direz de venir boire un pot chez moi. Ma phrase à peine lâchée, j’avais honte de ma proposition et je pensais qu’il déclinerait celle-ci. Contre toute attente, il me répondit : — Pourquoi pas ?— J’ai un deux pièces avec la vue mer, nous pourrions voir le coucher de soleil. Je vous propose lundi puisque c’est votre jour de repos. Nous étions mercredi, j’avais cinq jours à attendre. Je me rassurais en me disant que mon âge ne devait pas lui poser de problème. Le vendredi, je lui faisais passer un billet avec mon téléphone et mon adresse. Le téléphone sonna dans ma poche le dimanche matin.—Bonjour, c’est Maxence.—J’ai reconnu votre voix.Je redoutais qu’il me dise qu’il ne pouvait pas venir.— Je vous appelle pour vous demander si on ne peut pas retarder l’heure de l’apéritif. Est-ce que 20 heures vous convient.— Sans aucun souci, lui répondis-je.Je n’osais pas lui dire que j’avais eu la frayeur qu’il annule. Le dimanche fut long, le lundi encore plus long. J’avais hâte d’être à 20 heures. J’avais acheté une bouteille de champagne et préparé quelques amuse-gueules. Je pensais que si tout cela se passait comme prévu, ce ne serait pas ma gueule qui s’amuserait !Lorsqu’il frappa à ma porte, moi, qui pouvais être presque deux fois son père, j’avais le cœur battant.J’eus un choc en ouvrant la porte il avait mis un pantalon blanc avec une chemise en lin bleu marine qui renforçait le bleu de ses yeux. Je le fis entrer et nous gagnâmes la terrasse. Je ne savais pas comment m’y prendre et je redoutais qu’il me rembarre. Le soleil commençait à descendre, le champagne aussi. Sous prétexte de lui montrer le plongeon d’un oiseau chasseur, je posais ma main sur sa cuisse. Je m’attendais à une réaction de rejet et, à mon agréable satisfaction, il ne bougea pas ; ma main non plus d’ailleurs. Je quittais sa cuisse pour resservir le champagne et en profitais pour la replacer bien plus haut et légèrement plus à l’intérieur. Je le sentis se rapprocher de moi, il se tourna et son regard eut raison de mes derniers scrupules, je me jetais à l’eau en lui passant ma main gauche derrière la tête et en lui prenant les lèvres. Elles avai ...

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