Oubliez Port Galland. Trop de Lyonnais garés comme des sauvages, trop de marche pour rejoindre la plage, trop de chaos. Maintenant, je pose mes valises à Bregnier-Cordon, dans l’Ain, à deux pas du parc Walibi Rhône-Alpes pour les initiés. Une pépite bien cachée, un coin tranquille où la nature brute rencontre des envies brutes. Une plage coquine, un terrain de jeu discret où les regards parlent plus fort que les mots. Ici, pas de chichi, pas de foule. Juste du sable, des rochers, et des mecs qui savent pourquoi ils sont là. Aujourd’hui, je ne suis plus spectateur. Je passe à l’action.Marié, hétéro, la trentaine bien entamée, j’ai toujours eu ce feu en moi. Une attraction refoulée pour les mecs, nourrie par deux expériences gravées dans ma mémoire : une à 18 ans, en stop, un moment volé dans l’ivresse de la jeunesse ; une autre à 24 ans, au détour d’un rendez-vous pro qui a dérapé dans une chambre d’hôtel. Ces souvenirs, mélangés à des heures de vidéos porno gay qui me font vibrer, attisent un désir que je ne peux plus ignorer. Été 2021, une blessure à l’épaule me cloue chez moi. Arrêt de travail, ennui, et une libido qui cogne comme un marteau-pilon. Je rééduque mon bras à coups de poignet frénétiques devant des vidéos toujours plus hot. Mais ça ne suffit plus. Mon corps hurle, mon esprit divague. Je veux du vrai, du vivant, du charnel.Début septembre, je craque. J’annonce à la maison une "journée détente". Direction Bregnier-Cordon, ce spot que j’ai repéré sur des forums discrets. Une plage naturiste, isolée, connue pour ses rencontres masculines sans détour. Je charge mon sac, enfile mes baskets, et file au volant. Le trajet est une montée d’adrénaline. Mon cœur tambourine, mes mains moites glissent sur le volant. Je me gare près de la plage, accessible sans galère, un luxe après les merdes de Port Galland. 9h30, je lace mes chaussures et pars pour un footing matinal le long du Rhône. Le sentier est sauvage, bordé de roseaux et de falaises basses. L’air frais me fouette le visage, mais mon esprit est ailleurs. Je sais que la plage est là, en contrebas, cachée comme un secret bien gardé. Je cours, 10 bornes, pour calmer mes nerfs. Mais rien n’y fait. L’envie pulse dans mes veines.11h, footing terminé. Je récupère mon sac à la voiture, la chaleur commence à peser. Je descends vers la plage par un sentier étroit, presque invisible, qui serpente entre les rochers. C’est raide, sélectif, parfait pour filtrer les curieux. En bas, le spectacle s’ouvre : une bande de sable et de galets, bordée par le Rhône scintillant. Quelques mecs éparpillés, tous à poil, bronzés, virils. Leurs regards me scannent de haut en bas. Je suis encore en short et t-shirt, je détonne. Les vibes sont lourdes, chargées d’une tension érotique qui me fait frissonner. Je marche, explore, découvre les lieux. Au bout de la plage, derrière un amas de rochers, une crique plus isolée, presque secrète. Et là, putain, le choc.Trois mecs, en plein délire. L’un à quatre pattes, empalé par derrière, un autre qui lui bourre la bouche. Un porno live, brut, sans filtre. Leurs corps luisent de sueur, leurs grognements résonnent dans l’air. Ils me jettent un regard, un mélange de défi et d’indifférence, avant de replonger dans leur transe. Mon cœur s’affole, mes jambes flageolent. C’est trop. Trop intense, trop réel. Je fais demi-tour, le souffle court, prêt à foutre le camp. Cette réalité dépasse tout ce que j’avais imaginé. Sur la plage principale, je reprends mes esprits. Les mecs ici semblent plus sages, presque banals. Certains me matent, mais rien d’agressif. Je décide de rester. Je trouve un coin isolé, un recoin entre deux rochers, parfait pour poser ma serviette. Le naturisme, je connais déjà, mais là, c’est différent. C’est pas juste être nu. C’est une invitation.Je me désape, le soleil cogne sur ma peau. L’eau du Rhône clapote doucement, l’ambiance est paisible, mais l’électricité dans l’air est palpable. Je m’allonge, ferme les yeux, laisse la chaleur m’envelopper. Les mecs qui passent en mode "promenade innocente" me reluquent, mais je m’en fous. Je suis là pour moi, pour affronter mes désirs. Midi approche, le calme s’installe. Puis, un bruit de pas. Un mec, la petite trentaine, s’approche. "Je peux m’installer là ?" qu’il demande, désignant un coin à quelques mètres, derrière un rocher. Je hoche la tête, un sourire crispé aux lèvres. Mon pouls s’accélère.Il est canon. Pas un bodybuilder, m ...

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